Arthrose de la Hanche

Qu’est-ce que l’arthrose de hanche

L’arthrose de hanche, également appelée coxarthrose, est la disparition du cartilage sur la tête fémorale et à l’intérieur du cotyle. Elle a longtemps été considérée comme l’usure normale de l’articulation liée à l’âge mais s’avère être en réalité une véritable maladie.

En effet, certaine personne ne seront jamais concernée alors que d’autres seront atteintes très tôt. L’arthrose de hanche est avec l’arthrose du genou, l’une des causes les plus fréquentes de plainte.

img la hanche docteur jacquel

Quels sont les causes et les facteurs de risque de l’arthrose de hanche

On parle de coxarthrose primitive lorsqu’aucune cause n’est retrouvée. C’est ca le plus fréquent. L’origine est probablement génétique et dans ce cas, elle apparait après 60 ans et concerne plus volontiers les femmes que les hommes.

A l’inverse, on parle de coxarthrose secondaire lorsqu’une anomalie explique l’usure du cartilage. Elle est beaucoup moins fréquente mais elle apparait chez des patients plus jeunes, parfois dès l’âge de 30-40 ans, concerne plus souvent les hommes et est souvent plus grave. Les principales causes sont :

1.

Les séquelles de fracture du col fémoral ou du cotyle. Elles peuvent entraîner une usure anormalement rapide de l’articulation, surtout en cas de cal vicieux (consolidation en mauvaise position), de pseudarthrose (non consolidation de la fracture) ou lorsque le cartilage a été directement impacté pendant le traumatisme.

2.

La nécrose de hanche est une destruction de la tête du fémur soit par un manque d’apport sanguin (après une fracture le plus souvent) soit par la toxicité directe de certaines substances (traitement corticoïde à très forte dose pendant de longue période, consommation excessive d’alcool…).

3.

La dysplasie de hanche et la luxation congénitale de hanche résultent de malformations qui sont normalement recherchées et traitées pendant l’enfance (souvent par immobilisation chez les nourrissons, parfois par de la chirurgie). Elles peuvent accélérer l’apparition de l’arthrose à l’âge adulte.

4.

Les conflits fémoro-acétabulaires sont une autre malformation qui se manifeste à l’âge adulte et peut expliquer certaines arthroses précoces. Elle peut normalement être traitée par arthroscopie. Pour en savoir, plus visitez la page conflit fémoro acétabulaire et arthroscopie de hanche.

5.

Les microtraumatismes et la sur-utilisation concerne les sportifs de haut niveau ou certains métiers physiques.

L’obésité, s’il ne fait aucun doute dans l’apparition de l’arthrose du genou, est un facteur de risque discuté au niveau de la hanche.

Quels sont les symptômes de l’arthrose de hanche ?

Le symptôme principal est la douleur localisée au pli de l’aine. Cette douleur descend souvent vers le genou et est parfois localisée uniquement au niveau de ce dernier. La douleur s’installe progressivement, sur plusieurs années, et apparait d’abord à la marche puis la nuit. Elle évolue par crise suite aux efforts importants ou au changement de temps. Très rarement, l’évolution est fulgurante sur quelques semaines ou mois. On parle alors de coxarthrose rapidement destructrice (CDR).

Après une longue évolution, l’arthrose peut finir par enraidir l’articulation et raccourcir le membre inférieur mais ces symptômes ne sont habituellement pas ressentis par les patients.

La radiographie simple suffit au diagnostic

Il n’y a pas difficulté à diagnostiquer une arthrose. Une simple radiographie du bassin suffit la plupart du temps. Le recours au scanner ou à L’IRM ne se justifie que dans les cas particuliers.

Comment traiter une arthrose de hanche ?

La prévention de l’arthrose s’attachera à corriger une dysplasie ou un conflit fémoro-acétabulaire, et à ostéosynthéser une fracture articulaire déplacée. Une fois l’arthrose installée, les règles hygiéono-diététiques sont les premières mesures à mettre en place : perte de poids si nécessaire, marche avec une canne pendant les périodes de crise (à porter du côté sain), semelle compensatrice en cas d’inégalité de longueur.

De nombreux travaux montrent qu’une activité physique régulière modérée (vélo, natation, marche avec bâtons…) est bénéfique pour lutter contre les douleurs. Elle permet aussi d’éviter la raideur de hanche, de lutter contre le surpoids et de conserver une bonne tonicité musculaire. Le traitement médicamenteux fait appel aux antidouleurs simples (paracétamol, dérivés morphiniques) et aux anti-inflamatoires. Les infiltrations de hanche (corticoïdes, acide hyaluronique et viscosupplémentation), réalisées sous échographie par un rhumatologue ou un radiologue, n’ont pas montré de bénéfice actuellement. Lorsque les douleurs deviennent trop importantes, il faudra envisager le remplacement de l’articulation par une prothèse totale de hanche.

Cette dernière solution est toujours retardée au maximum mais les progrès techniques et l’amélioration des implants font que l’on n’hésite plus à proposer la chirurgie même aux patients les plus jeunes.